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NOVE COLLI 2011

un chamois au pays des macaronis....

samedi 28 mai 2011, par Ronan

le 21 mai, je participais à ma première épreuve internationale en Italie. La nove colli, course de 202 km coté adriatique, avec passage de 9 cols et 3667 m de D+.

samedi 21 mai, il est 10H00 et je me retrouve sur le site de départ de cette fabuleuse course. tout débute par un briefing par mario l’organisateur, et le mot du maire de Cesenatico, ville de départ et d’arrivée. Nous avons 202 km à parcourir et 9 cols à franchir. Lors du briefing Mario nous annonce que la Nove colli est considérée comme l’une des 3 courses sur route les plus dures avec le Sparthatlon en Grèce et la Batwattter aux USA ; oups rien que ca !!!
en plus du dénivelé des cols qui font la difficulté, des barrières horaires sont installées au km 57 (7H30), 84 (12h00), 101(14h00) 158(23H00) et l’arrivée avant 30 h de course, le tempo doit être maintenu....
après le briefing, appel et bénédictions des coureurs par le curé de Cesenatico. Le départ est donné à midi précise. Il fait très chaud et la prudence s’impose, la route sera longue.
les 21 premiers kilomètres sont neutralisés car nous traversons la ville. premier ravitaillement, au pied du premier col. Pâtes au menu, boisson.. arrêt bref et je mange en marchant.
la journée se passe bien et je reste à l’écoute de mon corps à chaque instant. Vers 18h la chaleur est un peu redescendue et permet de respirer un peu plus..
il est 22H30 quand j’arrive au grand ravitaillement du 84 km (sommet du 4ème col), et 1H30 d’avance sur le cut off. Tout va bien, mais le dernier kilo de ce col à 18 % est infernal et épuisant. C’est avec soulagement après 10h30 de course que je peux me restaurer (soupe et mini pizza au menu, coca en boisson) j’en profite pour changer mon maillot et mes chaussettes, et prends mes manchettes pour me préserver le la fraicheur de la nuit. durée de l’arrêt 20 min.
je repars frais et motivé. remise en route et descente prudente pour préserver au maximum les quadris. Puis intervient le col 5 et 6 en enfilade. Col 5 avec ses 4 petits kilomètres bien secs , légère descente et enchainement immédiat avec les 9 km du cols n° 6. La fin est difficile, et j’apprécie le second grand ravitaillement. Je repars de celui ci il est 3h du matin après une pause de 10 min.
c’est une course exigeante, difficile et les abandons sont nombreux depuis le départ.
depuis le km 40 je cours avec Katell Corn, nous avons le même rythme, et la même motivation pour arriver au bout.
il est 8H30 du matin et sommes dans le 8eme col. Le moral est excellent, le physique l’est aussi.. "normal" dirons nous pour le temps de course passé.
nous arrivons au KM 158 à 9H30 soit toujours notre 1H30 d’avance sur le cutt off. C’est encourageant et nous avons bien tourné pendant la nuit. Reste le "juge de paix" le dernier col, le "Gorolo" très redouté de tous, il fait une chaleur de dingue à nouveau. Ce col de 4 km est un supplice, avec ses 18% sur le dernier kilo. Nous arrivons en haut à Midi, avec une impression mitigée car il ne reste plus que 30 km, mais en temps de course c’est encore long. Surtout que la suite est une route en forme de "tôle ondulée" puis une belle descente pour atteindre la plaine et ses 15 derniers kilomètres de ligne droite en plein soleil. Je précise en plein soleil mais en fait mis a part la nuit, aucun point d’ombre sur le parcours.
Les 15 derniers kilomètre semblent longs ... arrêt minute dans un bar pour recharger les gourdes car il faut s’asperger en permanence.
Il es 16H41, Katell et moi franchissons la ligne ensemble après 202 km et 28H41 de course. La rage d’arrivée est là , heureux d’être finisher sur un épreuve si exigeante.
113 coureurs au départ et 50 finishers. je termine a la 34ème place, qui est pour moi anecdotique. L’important est d’avoir réussi cette course quelque peu "hors norme" sous les 30 heures comme le stipulait le règlement.

RONAN